C’est dans le cadre de sa mission de service public que le conseiller en VAE joue un rôle primordial dans l’aide et l’accompagnement aux personnes désirant s’engager dans une démarche de VAE.

François, Conseiller dans le Centre de Conseil en VAE du Val de Marne (94), nous parle de son expérience dans le « Portrait d’un conseiller en VAE »

Quel est votre parcours ?

J’ai réalisé l’ensemble de mon parcours dans le monde de la formation professionnelle continue. J’ai commencé en tant que chargé d’étude en Gestion des Ressources Humaines. Ma mission consistait à élaborer des référentiels de compétences pour des entreprises en cours de réorganisation. Puis, j’ai assuré la fonction de responsable formation pour le siège international d’un grand groupe industriel. Je me suis ensuite orienté vers le monde du conseil d’abord en tant que conseiller formation puis en tant que conseiller VAE.

Pourquoi exercer dans le conseil à la VAE ?

C’est la prolongation de mes expériences professionnelles précédentes. Effectivement, j’ai piloté le service VAE d’un grand groupe d’écoles de commerce. J’ai alors pu apprécier la formidable valeur ajoutée que ce dispositif pouvait apporter aux candidats. Dans le cadre de mon évolution de carrière, je me suis naturellement orienté vers le Conseil en VAE. Il permet de mobiliser des compétences techniques fortes et d’en faire profiter les personnes qui en ont vraiment besoin dans le cadre d’une relation d’accompagnement personnalisée.

Quel type de public fait appel au conseil ?

Le public faisant appel à nos services est assez divers. Tous les niveaux de qualification sont représentés, qu’ils soient déjà diplômés ou pas.

« Les candidats ont comme point commun d’avoir développé des compétences dans leur parcours professionnel et d’avoir besoin de les faire reconnaitre pour sécuriser leur situation ou faciliter une évolution. »

Pour quelles raisons ?

Beaucoup de candidats sont recrutés ou évoluent dans l’entreprise sans disposer du diplôme en phase avec le métier qu’ils exercent.

« En s’engageant dans cette démarche pour faire reconnaitre leurs compétences, cela leur permet de sécuriser leur emploi (c’est un atout majeur en période d’instabilité économique). Cela permet aussi d’optimiser la mobilité, qu’elle soit volontaire ou subie. »

Dans certains cas, disposer d’une certification cohérente avec son emploi permet aussi, en fonction des conventions collectives du secteur d’activité, d’obtenir une revalorisation de salaire par la régularisation du coefficient salarial lié du poste occupé.

Enfin c’est également un projet mis en œuvre pour satisfaire un besoin de reconnaissance personnelle.

Quelles sont les difficultés rencontrées le plus souvent par les candidats ?

Je repère 3 grandes difficultés dans une démarche de VAE :

  1. Identifier le diplôme qui correspond parfaitement à situation professionnelle (parcours/projet)
  2. Trouver les financements nécessaires pour mener à bien cette démarche.
  3. Expliciter ses expériences professionnelles pour que je jury puisse les appréhender

« S’ils ne sont pas aidés par un professionnel, rares sont les candidats capables de faire ce travail en autonomie. »

Quelles sont les difficultés que vous, professionnel, vous rencontrez ?

Pour moi, la plus grande difficulté de ce métier réside dans l’obtention et la gestion de l’information liée aux certifications (Je rappelle qu’il en a plus de 15 000 dans le répertoire !)

Pour conseiller efficacement les éventuels futurs candidats, et faire du lien entre leurs expériences avec les certifications accessibles, nous sommes tributaires des ressources documentaires produites par les différents certificateurs.

Cette information est changeante et pas toujours très lisible ni disponible.

« Heureusement, dans les Centres de Conseil en VAE, nous travaillons en réseau et cela nous permet souvent d’obtenir, in fine, la bonne information et donc de prodiguer les bons conseils. »

Comment les candidats vous identifient-ils ?

J’ai recensé 3 sources principales qui amènent les candidats vers les Centres de Conseil en VAE :

  1. Les relais électroniques (Réseaux sociaux, sites institutionnels régionaux et gouvernementaux, notre propre site, les avis des internautes sur les pages google…)
  2. Les prescripteurs (Les acteurs de l’orientation insertion comme Pôle emploi, Apec, Missions locales…) et les services RH/Formation d’entreprises privées et publiques,
  3. Le bouche à oreille.

En quelques mots, quels sont pour vous les principaux points positifs d’un conseil en VAE ?

S’il ne fallait en retenir qu’un, le conseil VAE permet avant tout de sécuriser la démarche des candidats en amont de leurs parcours.

« Le conseil sur le choix du diplôme est primordial pour ne pas dire capital. Positionner les candidats sur le bon diplôme (ciblage) c’est leur donner de vraies chances de succès à leurs projets de validation d’acquis. »

Le conseil VAE et le suivi des candidats permet également de leur faire gagner énormément de temps en distillant en permanence des conseils ou astuces appropriés aux situations. Le suivi personnalisé réalisé en ile de France limite aussi considérablement les risques d’abandons.

Enfin l’ingénierie financière intégrée à notre prestation de conseil lève dans de très nombreux cas la contrainte économique qui interdirait à beaucoup de candidats de s’engager dans la démarche.